LA GILOUTTE 2024

LA « GILOUTTE »
(Un incontournable du LEC)
Avec le mois de mars, reviennent les ti’ zoziaux, les pâquerettes, les bourgeons… mais surtout : La « Giloutte ». Mais qu’est-ce-donc ! Me direz-vous ? Alors, avant d’aller plus loin, je me dois de vous en révéler sa définition telle qu’elle nous est donnée par le « Petit Bébert » aux éditions Rillettes (en vente dans toutes les bonnes charcuteries). 🥩
GILOUTTE ; (substantif féminin)
A/ Fait, pour un road-captain (ou assimilé), de se tromper d’itinéraire, suivre une fausse piste…
B/ Nom donné à une balade du LEC (en l’ honneur de son inventeur « Gilou »), ponctuée de nombreux demi-tours
C/ Synonyme : « Se planter » – « ch’ su perdu » – « P….. de roadbook de m…. ». 😂
Voilà, cela étant fait, il est temps maintenant, de revenir à l’ essentiel !
En ce sextidi, 26 ventôse An CCXXXII (comprenez samedi 16 mars 2024), nous fêtions la Ste Bénédicte, La prise de Jérusalem par Nabuchodonosor, l’échouage de l’ Amoco Cadiz, mais aussi et surtout la célébrissime « Giloutte ». 😆
Pour l’occasion, 45 bikers et leurs machines avaient répondu présent et piaffaient d’impatience sur le tarmac, face au fronton de la concess’ H.D de Seclin. Parmi eux, grâce à leurs chasubles, on pouvait distinguer les « Safetys » qui s’apprêtaient à reprendre du service après cette (trop) longue trêve hivernale.
Outre la joie des retrouvailles pour les uns, s’ajoutait la folichonnerie de rencontrer de nouveaux membres, aisément reconnaissables avec leurs gilets encore dépourvus de nos « couleurs ». Cela étant, nous avions toutes et tous un point commun : « LE SMILE » et bon sang, qu’est-ce que ça peut faire du bien de voir un tas de gens souriants avec cette météo pluvieuse qui n’en finit pas, le tout dans un contexte pas franchement drôle ou optimiste.
La petite aiguille est sur le 2 et la grande sur le 6, lorsque le convoi se forme et s’apprête à s’élancer.
Les safetys sont à la manœuvre et Gilou, notre cicérone du jour, semble très concentré. Va-t-il enfin faire mentir cette malédiction qui plane toujours sur cette fameuse balade ? Notre cornac est crâne et nous confie avoir effectué une sérieuse reconnaissance de l’itinéraire il y a seulement quelques jours de cela. Alors GAAAZZZZZ ! Comme disent les fées de la serre… (Oui, je sais… mais ça m’est venu comme ça…). 🤣
Sans aucune difficulté, nous nous extrayons de la zone d’activité et du trafic dense en ce samedi (un peu) ensoleillé, pour nous engouffrer dans la campagne du Pévèle et commençons à prendre nos marques lorsque tout à coup… alors que nous venons de quitter notre point de départ sis à 4,3 kms de là, c’est la stupéfaction… Tandis qu’il est confronté à l’obliquité d’un carrefour félon et nu de toute indication, notre nautonier du bitume s’engage tout de go sur une sente mystérieuse à ses yeux et surtout inconnue de son carnet de route. 😶‍🌫️
ALLÉLUIA… ! La tradition a été respectée, mieux encore le record a été battu ! Maintenant, on peut y aller en toute sérénité.
La volte n’étant pas la manœuvre la plus aisée à réaliser sur une Harley, elle a au moins le mérite de distinguer le « vieux biker » expérimenté qui fait son demi-tour avec la même décontraction que s’il soufflait une bougie, de ceux qui sont… plus embarrassés. 🙃
À ce sujet, je juge qu’il serait inopportun voire déplacé de relater les difficultés rencontrées par certains newbies face à cet obstacle leur paraissant « infranchissable ». De les voir, les yeux exorbités, blancs comme yaourts nature, tremblants comme des marteaux-piqueurs, la langue sortie et s’appliquant à manipuler leur lourd véhicule en mimant des petits entrechats du bout de leurs petits pieds touchant à peine le sol, et tout ça pour se mettre dans le bon sens après 8 marche-arrière et 9 marche-avant… Non… vous n’en saurez rien ! Il serait bien mal venu de vous en parler, après tout, vous n’aviez qu’à être là… 😇
Cet épisode folklorique étant terminé, nous reprenons notre route et serpentons sans incident par monts et par vaux jusque la frontière avec le petit royaume voisin, pour prendre la direction du Mont-de-l’Enclus se trouvant être notre destination.
Alors que nous nous en approchions, toute une série de déviation nous fut imposée. Connaissant par expérience la signalisation mise en place pour ce genre d’occasion sur les terres du roi Philippe, je m’attendais au pire… mais non.
Figurez-vous que ces déviations avaient été mises en œuvre pour laisser cours à une compétition cycliste dont nos amis Belges sont friands. Et tandis que nous envisagions déjà un plan B, quelle ne fut pas notre surprise quand les commissaires de course dûment revêtus des insignes liés à leur fonction, nous invitent voire nous forcent à emprunter l’itinéraire du critérium. Aucune hésitation de la part de notre Gilou. Et c’est avec un port altier et un regard projeté loin à l’horizon… à la « Clint Eastwood », qu’il gravit le fameux mont avec toute la horde dans son sillage. 🚴
Plus loin dans la rame, quelques-uns d’entre nous n’ayant pas « capté » le pourquoi du comment de la manœuvre, nous ont confié d’avoir été étonnés de voir autant de monde massé aux abords des lacets de la pente et s’être même livrés à quelques signes de la main à leur adresse, persuadés qu’ils étaient, que cette foule leur manifestait une admiration sans borne. Or, en la matière, les borborygmes émanant d’une partie de ces spectateurs pratiquant la langue de Rembrandt, étaient vindicatifs et non dénués de propos que la décence m’interdit de vous rapporter. 🤬
Cahin-caha nous atteignons enfin le sommet et Gilou en profita légitimement pour lever les bras lors de son passage sur la ligne d’arrivée. Une vraie graine de champion ce Gilou…
À peine avons-nous le temps de béquiller que voilà le peloton et sa ribambelle de voitures suiveuses toutes sirènes hurlantes qui passent à fond de blinde. On n’est pas passé loin de l’incident diplomatique. Je ne comprendrai jamais le sens de l’organisation de nos amis d’Outre-Quiévrain. 🇧🇪
Sur place, une légère collation s’avère la bienvenue. Sucrée pour les uns et … pour les autres.
Sans pour autant s’éterniser, le temps passe vite quand on est en bonne compagnie et l’heure approche où chacun doit rejoindre ses pénates.
Les cyclistes ont terminé leur course… et le soleil aussi.
En empruntant un itinéraire plus direct, c’est « Entre chien et loup » que les derniers d’entre nous remiserons leurs montures pour la nuit. 🫥
Voilà une excellente petite sortie que nous a concocté l’ami Gilou. Bravo et merci à lui. N’oublions pas les safetys bien sûr qui, comme à leur habitude, se sont montrés remarquables en sécurisant parfaitement ce déplacement.
La « GILOUTTE 2024 » a incontestablement tenu ses promesses. 👍
Maintenant place à l’immanquable « Balade des nouveaux » qui lancera officiellement la saison 2024.
Je vous donne donc rendez-vous très vite, pour de nouvelles péripéties avec le L.E.C.
À très bientôt sur la route… ou ailleurs !
E. G.